dimanche 29 avril 2012

Piano mal, Sagot bien


Pendant que le groupe Karkwa prend une pause salutaire pour reprendre des forces, Julien Sagot a suivi le fil de son inspiration pour créer les chansons d'un premier album solo, Piano mal.

Il interprète les chansons Février et Les squelettes.

Ecoutez ici sur Radio-Canada :
  • Février
  • L'entrevue avec Julien Sagot.
  • Les squelettes
Publié le samedi 28 avril 2012

dimanche 22 avril 2012

Sagot à La Tulipe : Expérience réussie


Critique Vendredi 20 avril 2012 – La Tulipe (Montréal)

La carrière solo de Julien Sagot – autrement percussionniste de Karkwa – franchissait une nouvelle étape importante avec sa rentrée montréalaise au cabaret La Tulipe, rue Papineau à Montréal. Le public pouvait enfin découvrir quelle forme prend l’univers somptueux et mystérieux de Piano Mal sur scène…

Premier vrai gros concert pour Julien Sagot, donc, en tant que capitaine du bateau. Avec un seul album en poche, on pouvait s’attendre à un concert assez court, ce qui n’a pas vraiment été le cas. Un peu plus d’une heure pour un premier show solo, c’est plutôt respectable.

Pour ce faire, Julien Sagot a inséré au milieu du set une reprise d’une chanson méconnue de François Béranger, Les Squelettes – tout à fait complémentaire à l’univers de Sagot -  ainsi qu’une version électrifiée et accélérée de Pili Pili, qu’il avait composée et enregistrée avec Karkwa (sur Les Tremblements s’immobilisent), au rappel.  Bien que pratiquement méconnaissable, cette dernière était bien intéressante et faisait foi de l’inventivité de Sagot et de ses musiciens en matière d’arrangements.

Pour le reste, toutes les chansons de Piano Mal ont été interprétées, dans un ordre plutôt ingénieux qui nous conduit à une finale très satisfaisante (Le Temps des vendanges et Château Rouge).


Volatile et enivrant

Entouré de Marc Dionne à la guitare, Martin Lamontagne à la basse, Martin Lizotte aux claviers et à la voix et Joseph Perreault à la batterie, Sagot brode autour de ses compositions, allongeant certaines pièces et dévoilant un pan plus volatile, imprévisible et certes fascinant de ses chansons.

Avouons tout de même que, sans être hermétique, la proposition sur scène n’est pas ce qu’il y a de plus accessible. Les envolées électriques et les introductions noise créent un fin brouillard entre le spectateur et ce qui se passe sur scène. L’auditeur peu familier avec le contenu de Piano Mal devait peiner à trouver des points de repères. Mais pour l’initié, l’expérience du concert ajoute une dimension toute autre à notre rapport à Sagot et sa musique.

Toutefois, c’est là où le charisme de l’artiste devrait servir de pont avec l’auditoire. Ses interventions, un peu brouillonnes, pourraient contribuer grandement à nous faire pénétrer dans sa bulle. Sans doute un brin intimidé par l’expérience ou, peut-être par moments, trop absorbé par les jams entre musiciens, Sagot fixait souvent le sol, comme un vieux réflexe de percussionniste qui oublie qu’il est désormais le centre d’attention sur scène.

En tout cas, son interprétation, tout comme celle de ses musiciens, ne manquait pas d’assurance. Au contraire, on les sentait investis, s’éclatant dans les moments musicaux aux multiples degrés d’intensité.

La voix rauque et basse de Sagot rappelle encore plus Arthur H que sur disque, bien qu’elle soit parfois un peu étouffée. Les ingénieux ajouts d’une seconde voix plus haute que l’on retrouve sur disque sont reproduits ici par Martin Lizotte, dans la plupart des cas. Ceux-ci manquaient parfois de volume, notamment sur Les Champs de coton où la voix de tête rehausse habituellement les « refrains », mais pas tant hier.

Tout de même, pour une première rencontre avec un univers aussi touffu que celui de Sagot tout en étant bien distinct de ce que proposait Karkwa, l’expérience est réussie. Il sera d’autant plus intéressant de voir tout ça évoluer avec le temps.

Grille de chansons
1. S.O.S. Panda
2. Trucifié
3. Piano Mal
4. Qui
5. Les Champs de coton
6. Février
7. Les Squelettes (reprise de François Béranger)
8. Palissade
9. Une Vieille Taupe
10. Le Temps des vendanges
11. Château Rouge
Rappel
Pili Pili (chanson de Karkwa)

Publié le 21 avr. 2012 par Marc-André Mongrain, Sors-tu.ca

samedi 14 avril 2012

Atuvu Julien Sagot en spectacle

La voix est grave, les guitares, cendreuses, les tambours, vaporeux. Bienvenue au cœur du premier album solo de Julien Sagot, Piano mal. Percussionniste de la formation Karkwa, l’auteur-compositeur-interprète place enfin à l’avant-plan sa voix d’ébène sur ce disque où se fondent riffs-vortex, pianos romantiques et poésie hallucinée. 

Parisien d’origine, Julien Sagot arrive au Québec à l’âge de 13 ans. Son enfance sera marquée au sceau du chant choral, qu’il pratique pendant plusieurs années. Il se découvre une passion pour la percussion en participant aux Tam-tams du mont Royal. Musicien autodidacte, il apprivoisera ensuite la guitare et le piano. Il se liera d’amitié avec le pianiste François Lafontaine. Le groupe Karkwa se forme, foule les scènes du Canada et de la France et devient un des principaux porte-étendards du nouveau rock québécois (notamment récipiendaire du prestigieux prix Polaris, décerné au meilleur album canadien, en 2010).

Piano mal, son premier album solo lancé au moment où les membres de Karkwa s’offrent une pause afin d’explorer de nouveaux horizons, est l’occasion de s’immerger réellement dans l’univers unique de l’auteur-compositeur-interprète. Sagot se dit influencé par la poésie surréaliste et par l’art contemporain. On a bien hâte de voir ce qu’il nous réserve avec les versions live de ses chansons. Sagot sur scène, c’est à ne pas manquer au La Tulipe le 20 avril !

www.sagot.ca

Article paru sur Atuvu.ca

vendredi 6 avril 2012

Sagot en tournée et à la radio

Julien Sagot (Karkwa) en tournée pour présenter son album solo «Piano mal»

Julien Sagot
présentera la version live de ses chansons à La Tulipe le 20 avril prochain. La rentrée montréalaise arrive un peu plus de deux mois après la parution de Piano mal, son premier disque solo. Il foulera aussi les planches du Théâtre Petit Champlain de Québec le 3 mai.

Sur scène avec lui : Martin Lamontagne à la basse, Marc Dionne à la guitare, Martin Lizotte aux claviers et Joseph Perreault à la batterie. Piano mal est l’occasion pour le percussionniste de Karkwa de laisser de côté les percussions et de placer à l’avant-plan sa voix grave. L’auteur-compositeur convie à un voyage ou se côtoient poésie hallucinée et histoires truculentes, l’occasion de s’immerger dans un univers unique.

Sagot à la radio

La chanson titre, Piano mal se fait entendre sur les ondes. Elle a d’ailleurs fait une entrée remarquable dans le Top 100 Correspondants avec un bond de 53 positions. Les chansons de Sagot flirtent aussi avec le Top 5 des radios communautaires et universitaires. C’est à surveiller !

Rentrée montréalaise de Julien Sagot

Le 20 avril 2012 – 20h
La Tulipe (4530, rue Papineau, Montréal)

Le 3 mai 2012 - 20h
Théâtre Petit Champlain (68, rue du Petit Champlain, Québec)

Pour connaître toutes les dates de concerts rendez-vous à www.sagot.ca

Par mediameriquat, Patwhite.com, le 5 avril, 2012 

jeudi 5 avril 2012

En 10 questions avec Julien Sagot

Julien Sagot sera en spectacle à la Galerie d art du Vieux Sainte-Rose, le 6 avril prochain. (Photo Collaboration spéciale)

On avait l’habitude de voir Julien Sagot devant ses percussions. Le voilà propulsé à l’avant-scène. Le membre du groupe Karkwa sera de passage à la Galerie d’art du Vieux Sainte-Rose, le 6 avril, pour présenter son tout premier album solo. Un album fait sans prétention et en toute liberté. 

1- Pourquoi avoir choisi de faire un projet solo?

C’est quelque chose que j’avais envie de faire. Karkwa est en pause depuis l’an dernier. Mais il faut bien que je gagne ma vie entretemps. Plutôt que de travailler simplement pour travailler, j’ai choisi de faire ce dont j’avais envie.

2- Tu avais commencé à songer à ce projet avant la pause de Karkwa?

Je l’avais en tête c’est sûr. Mais les dernières années ont été tellement bonnes pour le groupe. Nous étions complètement dédiés à notre projet collectif. Alors, ce n’était pas ma priorité. Ensuite, j’ai pris le temps de bien le faire. Ça aurait été médiocre si j’avais écrit le disque en une semaine.

3- Tu n’étais pas l’auteur principal de Karkwa, mais tu as quand même composé quelques pièces. C’est plus simple d’écrire pour ton album solo que pour un groupe?

Pour moi, oui. J’avais de la difficulté à écrire pour Karkwa. Je ne compose pas du tout comme François ou Louis-Jean. C’est peut-être de l’égoïsme, mais je n’arrivais pas à écrire des chansons qui représentaient bien l’ensemble du groupe.

4- Piano Mal est ton premier album à titre d’auteur-compositeur-interprète. Ressentais-tu une certaine pression en le faisant?

Que ça plaise ou non, ça ne m’empêchera pas de dormir. Je voulais surtout me faire du fun avec ce disque-là. Je ne voulais pas être dans un concept commercial ou préfabriqué.

5- Comment décrirais-tu ton album?

C’est un disque que tu prends un peu comme un livre. Je ne crois pas qu’il s’écoute et s’apprécie en vitesse. Tu l’écoutes du début à la fin et tu découvres un univers où tout se suit.

6- Ta tournée de spectacles s’amorce et tu te retrouves maintenant à l’avant-scène. Comment vis-tu cela?

Il y a encore un petit peu de nervosité. Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions pour me faire les dents encore. Je dois apprendre vite. Mais jusqu’à maintenant, c’est super.

7- Tu sembles aborder cet album avec beaucoup de modestie, malgré ta longue feuille de route avec Karkwa. Pourquoi?

On est tout le temps débutant. On apprend tous les jours. L’important, c’est être ouvert. Des fois, ça nous amène à faire de belles erreurs.

8- À quoi peut-on s’attendre pour ton spectacle?

Ça va être trippant. C’est une petite salle, ce qui est bien. Mon disque est un disque d’intérieur. Un disque hivernal. Les ambiances intimes se prêtent bien à cela. Je serai accompagné de quatre musiciens. Je vais sûrement jouer de la guitare et du piano.

9- Parlons du piano justement. Ton disque s’intitule Piano Mal. C’est un instrument important pour toi?

Oui. C’est l’instrument sur lequel je compose. Le piano m’a toujours accompagné dans la vie. Quand j’étais plus jeune, il m’apportait un certain réconfort.

10- Et qu’en est-il de la suite? Peut-on s’attendre à un retour de Karkwa? Penses-tu déjà à un deuxième album solo?

C’est certain que je veux faire d’autres albums, j’ai eu la piqûre. Pour ce qui est de Karkwa, seul l’avenir le dira. Nous sommes tous dans nos projets en solo. J’ai bien hâte de voir ce que Louis-Jean [Cormier] va faire comme projet, entre autres. Est-ce qu’on va être tous au même diapason après? On verra.

EN RAFALE…

Votre âge : 33 ans
Pays d’origine : France
Situation familiale : Il a une petite fille qui adore les nouilles au beurre.
Musique : Connan Mockasin
Cinéma : 8 ½ de Fellini
Livres : Le soleil des indépendances d'Ahmadou Kourouma et Les trésors de la mer Rouge de Romain Gary

Actualités culturelles - Publié le 4 avril 2012 

mercredi 4 avril 2012

Salut Sagot !


En prévision de son prochain spectacle à la Galerie d'art du Vieux Saint-Rose, j'ai rencontré le percussionniste de Karkwa qui a récemment lancé son album solo. Julien Sagot a répondu à mes questions sur son excellent travail, qui berce mes oreilles depuis quelques semaines.

Depuis combien de temps avais-tu en tête de faire un projet solo?

Je ne pense pas que c'était prévu. C'est-à-dire que je ramassais des petits bouts de chansons sur le coin d'une table. Pour moi, c'était plus un trip personnel. Je n'avais pas vraiment l'idée de faire un album. C'est arrivé quand on a décidé de faire un break avec Karkwa dans la dernière année et c'était un moment idéal. Mais je peux dire que ça fait maintenant deux ans que je travaille là-dessus. Je suis arrivé en studio et il me manquait peut-être deux ou trois chansons, mais à partir de là tout s'est fait très rapidement. Une fois que j'ai dit « OK, je vais faire un disque », ça devient une chose sérieuse. Si je veux faire un album dans de belles conditions, c'est sur que ça va coûter un peu d'argent. C'est, soit tu le fais à fond ou soit tu ne le fais pas. J'ai dû prendre la décision de faire l'album avec tout ce qui venait avec : les entrevues et le côté commercial.

Étant habitué d'être avec ton groupe, avais-tu quelques craintes en partant ton projet solo?

Mets-en! C'est sûr! C'était surtout le défi du frontman et d'avoir tout le projet à porter sur mon dos qui m'inquiétait. J'avais surtout une crainte par rapport à l'organisation du personnel, parce que moi, je suis très mauvais pour organiser (rire). Ça ne fait pas longtemps que je réponds à mes courriels et par la même occasion, que je suis à mon affaire. C'est pour ça que j'étais bien derrière Karkwa, à juste me pointer aux spectacles ou écrire une chanson ici et là.

Il y a une très belle ambiance sur ton album. C'était quoi ta méthode de travail pour arriver à ce résultat?

J'y vais beaucoup d'une façon esthétique au niveau de la résonance, bien plus que le sens. J'aime comment un mot sonne. J'utilise plus les mots comme un instrument. Je ne fais pas des musiques complexes non plus, elles sont assez aériennes. Le tout est beaucoup habillé dans l'effet sonore. Moi, j'écoute de tout. J'aime le jazz, le punk, plein de styles. Je suis toujours en train de chercher des musiques et des sons, autant dans la musique contemporaine que le pop. Je n'arrive pas à me trouver une place dans un monde.

Dans l'écriture, je m'aperçois que j'aime beaucoup la fuite. Les écritures sérieuses ou de quotidien, ça m'ennuie. L'avenir me fait un peu peur et donc, je suis plus porté à me sauver du quotidien et à raconter des histoires qui n'ont ni queue ni tête. Je trouve qu'on manque un peu d'air dans notre société, donc j'ai vraiment besoin de me changer les idées. Il faut que je me passe la tête dans le tordeur pour me faire shaker le cerveau, sans utiliser la consommation de narcotiques ou autres substances (rire)!

Tu es très inspiré par le surréalisme. As-tu utilisé l'écriture automatique pour ton album?

J'en ai fait pour Piano mal. C'est la chanson où j'ai vraiment  fait de l'écriture automatique d'un bout à l'autre. Je suis content du résultat. En même temps, ça a plein de sens pour moi. Même dans ce que j'écoute comme musique je ne cherche pas nécessairement le premier degré. Je vais toujours au deuxième et même au troisième degré. J'aime laisser des bouts à l'auditeur et qu'il prenne ça en charge. J'aime bien faire travailler le monde, ça doit être un côté paresseux (rire)!

On peut se l'avouer, ton album ne jouera probablement pas sur les ondes des radios commerciales. Est-ce que ça t'offusque?

Ah non! Je savais que ça ne marcherait pas de ce côté-là. De toute façon, il n'y a plus rien qui passe à la radio commerciale. Je pense que la radio a décidé de bouder et de prendre une décision un peu étrange, que je ne comprends pas du tout. Je n'ai pas l'impression qu'on a une vision d'artistes de l'avenir au Québec. Autant dans les arts qu'en politique, on a vraiment une vision à court terme. On a des produits et des politiques efficaces pour aujourd'hui seulement. Mais demain ce n’est pas grave, on brûle nos ressources et on prend tout ce qui a à prendre. Mais, ce n'est pas parce que c'est populaire que ce n'est pas de qualité. À l'époque, Stevie Wonder c'était super commercial! Les radios et les chaînes supposées de faire la diffusion de projets artistiques ont comme mandat les cotes d'écoute et ce que les gens veulent écouter. Mais si on attend après les gens, ce qu'on aura sera très pauvre. C'est un peu dommage.

Est-ce que tu t'es gardé des limites en faisant ton album? Aurais-tu pu être encore plus fou?

Au niveau de mes connaissances, je suis allé au bout de ce que je pouvais faire. Plus fou, peut-être, oui. Mais plus commerciale, je ne sais pas. Je ne crois pas. Mais en même temps, il y a des choses que j'aime qui sont vraiment pop et même quétaines! J'ai de la misère à définir ce qui est populaire ou ce qui est underground. Je n'arrive pas à déterminer la marge entre les deux. C'est un peu bizarre de toujours vouloir classifier l'art. Je ne prends pas mon crayon pour me demander si je vais être assez expérimental, par exemple. Ça vient comme ça, et après on construit avec ce que ça donne.

Je sais que tu as collaboré avec Leif Vollebekk et Simon Angell, le guitariste de Patrick Watson. Pourquoi cette collaboration?

Parce que je les respectent énormément comme musiciens et qu'ils sont accomplis. Ils ont fait leurs albums et donc, ils ont atteint une belle maturité à ce niveau. Je me sentais en sécurité d'aller en studio avec ces deux gars-là. On était en business, comme on dit, j'étais dans ma Cadillac (rire).

Quand tu étais avec Karkwa avant ton album solo, est-ce que tu te sentais restreint?

C'est sûr que c'est une autre approche. Mais, je n'ai jamais senti que j'étais restreint avec Karkwa, car je marchais beaucoup par automatisme. C'est-à-dire que j'ai réalisé que j'embarquais facilement dans un camion pour les tournées. C'était tellement un tourbillon, Karkwa, où penser à autre chose était plus ou moins une option. Toute la tournée et les prix qu'on a gagnés, c'était un peu hypnotisant. Je ne pensais même pas au jour où il y aurait un temps d'arrêt comme en ce moment. J'ai appris beaucoup avec Karkwa. Si mon album sonne plus ou moins comme cette musique-là, c'est que Karkwa n'est pas loin de moi et de mes influences. Il y en a qui vont dire que ça ne ressemble pas du tout, mais je trouve qu'il y a une affinité quand même.



Tu as intitulé ton album Piano mal. Je sais que tu t'es inspiré d'une œuvre de Joseph Beuys, qui s'appelle Infiltration homogène pour piano à queue. Pourquoi cette image en particulier?

Je ne sais pas, ça a réveillé quelque chose en moi. Le piano a toujours été un instrument qui m'a bercé. Il y a toujours un piano chez un oncle, une tante ou pas trop loin. Le piano m'a réconforté même à l'adolescence ou quand j'étais troublé, c'était thérapeutique pour moi. Quand j'ai vu ce piano recouvert d'un grand feutre avec le signe de la croix rouge, je trouvais qu'il y avait un lien avec mon sentiment pour cet instrument. L'image couvre l'objet d'une couverture protectrice. J'ai découvert Joseph Beuys il y a à peu près deux ans et j'ai capoté sur tout ce qu'il faisait!

Ton spectacle avec la Scène 1425 a lieu le 6 avril prochain! On peut s'attendre à quoi pour cette représentation?

Heu... Comment est-ce que je vais faire?... (rire) Je vais faire les chansons du disque, mais plus étirées. Il va y avoir des moments un peu plus libres. Je vais essayer de me lancer dans des histoires d'ambiance. Ça va être assez tranquille quand même. De toute façon ce n’est pas un disque de danse, c'est plus de la musique d'intérieur et hivernale on peut dire (rire). Par exemple, vous pouvez y aller à n'importe quel âge. Ce n'est pas un show de pépères non plus (rire)!

* * * * *
Je vous le confie, je ne me détache plus de cet album. De découvrir que son créateur est une personne si attachante, je ne m'en trouve que plus réjouie! Vous pouvez vous procurer son disque directement sur son site Internet. Ne manquez surtout pas son spectacle à Laval, le 6 avril prochain. Bon show! 

Auteur: Catherine Dupras, Scène1425, date: Mardi 3 avril 2012

Photographies: Cindy Boyce

lundi 2 avril 2012

Entrevue de Julien Sagot en Montérégie !

Le percutionniste du groupe Karkwa, Julien Sagot, vient tout juste de lancer son premier album solo. Il présentera quelques pièces de "Piano Mal" ce mercredi, au Cabaret Zaricot. Voici l'entrevue réalisée avec cet auteur compositeur interprête talentueux qui vous fera passer une soirée poétique... 

Pour plus de détails sur la carrière de Julien Sagot : sagot.ca

Pour l'achat de billets : lezaricot.com

Paru sur Boom FM 4-2-2012,